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seule, pour recommander à jamais Aristote à l’estime et à la sérieuse étude des physiologistes les plus instruits et les plus exigeants. Mais, à cette vue, on pourrait en joindre plusieurs autres, qui, sans être aussi profondes, ne sont pas moins originales et pratiques. Ne parlons pas de sa méthode, qui est la vraie, et qui, par delà l’embryologie, s’étend à toutes les sciences ; n’en parlons pas, bien que ce soit là un titre de gloire impérissable. Ne parlons pas non plus de ses Recueils d’anatomie, ni de ses Dessins anatomiques, ingénieux procédé trouvé par lui. Mais, nous ne pouvons pas oublier ses observations sur le développement du poussin dans l’œuf. Harvey, Malpighi, J.-B. Dumas se sont illustrés en reprenant ces observations, qui sont d’une immense utilité, et qui seront reprises encore bien souvent par les physiologistes de l’avenir. Pourquoi n’en louerait-on pas Aristote, comme on en loue ses successeurs, bien qu’il soit allé moins loin qu’eux ? Plus haut, nous avons dit que nous ne voulions pas tenir plus de compte qu’il ne convient de cette invention sagace, qui ressortait si aisément