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encore ; mais ils rentrent tous, sans aucune exception, dans le cadre fixé depuis plus de deux mille ans. L’observation découvre sans cesse des faits nouveaux, qui s’ajoutent aux précédents et accroissent le trésor commun. Mais les faits observés déjà par Aristote, quoique moins abondants, sont exacts, et ils sont acquis définitivement à la curiosité de la raison humaine. Nous avons enrichi le patrimoine reçu de nos prédécesseurs ; nous n’en avons pas modifié la nature. Si nous voulons même être impartiaux et reconnaissants, nous devons avouer que la quantité des faits constatés par le naturaliste grec est prodigieuse, et notre étonnement doit au moins égaler notre gratitude.

Un second aveu, qui ne doit pas nous coûter plus que celui-là, c’est que la méthode d’observation est, comme on peut le voir, pratiquée par Aristote tout aussi régulièrement qu’elle peut l’être par nous, bien qu’elle ne puisse pas avoir entre ses mains la même efficacité et la même étendue. Mais, si quelques erreurs nous choquent en lui, nous devons toujours nous dire qu’une première étude est