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Ici, se termine l’ouvrage de Henri Milne Edwards. Nous ne pousserons pas plus loin la revue des travaux contemporains. Parvenus à la limite extrême de la science actuelle, nous pourrons mieux comparer ce que nous savons à cette heure avec ce que savait Aristote. Par là, nous irons du point de départ au point d’arrivée, embrassant d’un coup d’œil ce qui a été fait, et concevant pour l’avenir des espérances plus justifiées.

Nous l’avons déjà dit ; mais nous croyons devoir le répéter : Aristote est le fondateur de l’embryologie. Si notre siècle est plus savant que lui, essentiellement la différence est fort petite. Le domaine qu’Aristote assignait à l’étude de la génération n’a point changé. Il s’agit toujours pour nous, comme pour lui, de connaître les moyens que la Nature emploie presque indéfiniment pour atteindre le but unique qu’elle poursuit, dans toute l’animalité : à savoir, la perpétuité indéfectible de l’espèce, par la reproduction des individus. Les faits brillamment accumulés depuis trois siècles, de Vésale à H. Milne Edwards, sont excessivement nombreux, et ils tendent à se multiplier