Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/222

Cette page n’a pas encore été corrigée

la vie. H. Milne Edwards ajoute que la fécondation artificielle des poissons, qui a été renouvelée de notre temps, avait été pratiquée dès 1763, et que Spallanzani l’avait amplement décrite dans plusieurs de ses ouvrages, en 1777, 1780 et 1786. Il est même assez probable que l’Antiquité a connu ce procédé. On peut donc généraliser la formule du phénomène, et affirmer que la reproduction n’est possible, que si la semence du mâle touche les œufs de la femelle.

La partie essentielle et exclusivement fécondante de la liqueur séminale, ce sont les spermatozoïdes, dont H. Milne Edwards rapporte la première découverte à Ham, l’élève de Leeuwenhoeck (1677). Il y a des spermatozoïdes dans le règne animal tout entier, et ils se ressemblent dans toute la série, vertébrés et invertébrés ; les vers eux-mêmes et les zoophytes en ont, tout aussi bien que les quadrupèdes et l’homme. En 1846, Kœlliker prouvait qu’ils sont issus de vésicules, ou cellules, qui les contiennent. Mais malgré les études les plus scrupuleuses, on ne sait encore rien de la structure intérieure des spermatozoïdes ;