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d’un excitateur qui le féconde ; et cet excitateur est la liqueur séminale, qui vient le plus généralement d’un être de sexe différent ; parfois, les deux sexes sont réunis dans un même individu, qui est hermaphrodite ; mais c’est le cas le moins fréquent. La génération sexuelle a lieu dans presque toutes les espèces, et elle est de beaucoup la plus intéressante, puisque c’est la nôtre.

H. Milne Edwards remarque avec raison que l’exemple des oiseaux et des poissons est frappant ; et qu’il aurait dû servir dès longtemps à faire comprendre nettement les rapports des deux sexes dans l’acte de la reproduction. Dans les poissons et dans les oiseaux, la semence n’a besoin que d’entourer l’œuf pour le féconder ; elle n’y entre pas. Cette réflexion est très juste ; mais on a pu voir, un peu plus haut, qu’elle n’avait pas échappé tout à fait à Aristote, et que lui aussi avait pensé que tous les animaux pouvaient bien se féconder, dans la réunion des deux sexes, de la même manière que les poissons fécondent leurs œufs, en répandant leur laite, dont le simple contact suffît pour la transmission de