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L’auteur n’y insiste pas non plus ; et il s’attache de préférence à marquer minutieusement toutes les phases du développement de l’embryon ; il les suit avec la plus vive attention ; et comme il est impossible d’en observer les premiers indices sur l’espèce humaine, c’est surtout l’œuf des oiseaux et celui des mammifères quadrupèdes qu’il étudie.

Dans l’œuf sorti de la vésicule de de Graaf, on peut distinguer trois parties, la membrane vitelline, le vitellus et la tache germinative, qui s’efface quand l’œuf a quitté l’ovaire. Le premier phénomène qu’on observe, c’est la segmentation du vitellus, se divisant d’abord en deux parties presque égales. Ces deux segmentations initiales se subdivisent elles-mêmes en plusieurs sphères granuleuses et organiques. Dans les oiseaux, la cicatricule est la partie germinative de l’œuf ; mais dans les mammifères, l’œuf tout entier est en quelque sorte cicatricule ; il n’a pas de jaune qui lui serve d’aliment, et il doit se nourrir aux dépens d’un autre, c’est-à-dire, de la mère. Le blastoderme, qui est destiné à former l’embryon, se produit dans la partie interne de la