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Le phénomène auquel Longet a donné le plus d’attention, c’est la liqueur séminale, c’est-à-dire, l’élément mâle de la reproduction. Cette liqueur est formée exclusivement dans le testicule. Les vésicules séminales, la prostate, les glandes de Cowper ont des sécrétions qui existent aussi dans celle de l’éjaculation ; mais le seul fluide fécondant est celui que les testicules produisent, et les corpuscules mouvants qu’ils renferment sont la cause réelle de la fécondation. Aussi, Longet adopte-t-il le mot de Spermatozoïdes, proposé par Duvernoy ; et ainsi que lui, il pense que les corpuscules mouvants, n’ayant ni organisation, ni nutrition, ni reproduction, ne peuvent pas être de véritables animaux, et que, sur ce point, Leewenhoeck, Hartsoeker, Haller ne se sont pas moins trompés que Bufîon, qui croyait y trouver ses molécules organiques. Quand les spermatozoïdes ont perdu leur mouvement, ils ne sont plus fécondants ; mais pour l’être, il faut qu’ils entrent en contact avec l’œuf. Jusqu’où va précisément ce contact ? Est-il purement extérieur à l’œuf ? Les spermatozoïdes entrent-ils dans l’intérieur de l’œuf ?