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est détruite entre le vitellus et sa membrane, avant la fécondation. Elle remplit chez la femelle une fonction correspondante à celle de la liqueur séminale du mâle. Elle est le produit essentiel de l’organe générateur des femelles.

De Baèr applique ces observations sur les oiseaux à l’ovulation des mammifères, et il prouve que la vésicule de de Graaf contient une autre vésicule plus petite, qui est le véritable rudiment de l’embryon fœtal. C’est un œuf dans un œuf ; et de ce principe, il tire des conclusions très graves, au nombre de quatre. Tout animal venu du rapprochement d’un mâle et d’une femelle, sort d’un œuf et nullement d’une simple humeur plastique ; la liqueur mâle agit sur l’œuf à travers la cuticule dont il est revêtu, et qui n’est percée d’aucun trou ; les parties centrales de l’embryon se forment avant les parties périphériques ; enfin, le mode de l’évolution est le même pour tous les vertébrés, et elle commence par le rachis.

Dans un commentaire qu’Ernest de Baër a joint à sa lettre, il est encore plus clair, s’il est possible ; il précise ses explications en les