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un point blanc-jaunâtre, qu’il mit sous le microscope : « Quelle ne fut pas ma surprise, dit Ernest de Baër, d’apercevoir que cet ovule était exactement semblable à ceux que j’avais trouvés dans les trompes. » Il revit les ovules à l’œil nu, brillants à travers l’enveloppe de l’ovaire ; ces ovules de chiennes avaient de 1/20e à 1/50e de millimètre.

La découverte était faite, il ne restait plus qu’à la justifier par quelques détails.

De Baër reprend l’étude de la vésicule de de Graaf, et il montre qu’elle est composée de deux parties, qu’on peut appeler sa coquille et son noyau, c’est-à-dire, le tégument et la capsule intérieure. La capsule elle-même, c’est-à-dire l’œuf, a deux couches, l’une interne, l’autre externe. Le noyau est expulsé de la vésicule, et c’est alors une sorte de membrane granuleuse. De Baër se pose la question de savoir si c’est l’ovule qui existe avant la vésicule, ou si c’est la vésicule qui précède. Il croit pouvoir se prononcer pour l’antériorité des ovules, admise aujourd’hui par tous les naturalistes. Puis, il cherche à expliquer les corps jaunes de l’utérus ; mais il se trompe,