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ouvrages d’histoire naturelle sur le développement des animaux en général, sur le développement particulier des poissons, sur les monstres à double corps, etc. Il a fait aussi plusieurs voyages scientifiques en Russie ; mais c’est sa lettre qui a fait seule sa renommée, et qui lui a valu, sur la fin de sa vie, l’honneur de devenir Associé étranger de notre académie des sciences.

Après son remerciement à l’académie de Saint-Pétersbourg, de Baër lui communique sa découverte. « J’ai eu le bonheur, dit-il, de « trouver dans l’ovule les premiers rudiments « de l’œuf des mammifères et de l’homme, rudiments que l’on avait cherchés en vain, depuis tant de siècles. » De Baër cite Régnier de Graaf, qui a découvert les vésicules dans l’ovaire ; Cruishank, qui a nié que les vésicules fussent des œufs, et Prévost et Dumas, qui ont pensé comme Cruishank. Dans le XVIIIe et le XIXe siècles, personne n’a vu les ovules, si ce n’est peut-être un seul observateur, que Baër ne nomme pas. Pour lui, il a surtout opéré sur les ovules de chiennes ; et un jour, en ouvrant une vésicule, il y trouva