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les évolutions de l’œuf de trois heures en trois heures, pendant toute l’incubation ; et il décrit les phénomènes successifs avec une exactitude qui surpasse encore celle de Mal-pighi, dont il fait le plus bel éloge. « Le cadre qu’a tracé Malpighi, dit-il, restera comme un monument glorieux de son génie observateur. » On peut renvoyer cette louange à Dumas lui-même ; lui aussi a donné sans contredit « le tableau le plus élégant et le plus complet de l’incubation ». Il est regrettable que Dumas se soit arrêté dans cette voie ; s’il y eût persévéré, il s’y serait montré égal, et peut-être supérieur, à tous ses prédécesseurs. Il a plus tard consacré ses puissantes facultés à la chimie, à laquelle même il n’a pas toujours été fidèle. On ne saurait l’en blâmer, puisqu’il obéissait à sa vocation ; mais il a été perdu pour l’embryologie.

Il est possible que la dissidence survenue entre lui et Prévost ait hâté sa décision, en séparant leurs travaux. Dumas lui-même a rendu compte de ce dissentiment, qui portait sur une théorie physiologique (Annales des Sciences naturelles, tome XII, pp. 443 et suiv.,