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enveloppé du voile le plus épais, l’esprit humain conçoit une création d’un seul coup et faite une fois pour toutes, plus aisément qu’une activité continuelle, qui répugne à notre faiblesse. » Pour lui, il se propose uniquement d’observer les faits, sans risquer des conjectures périlleuses. La génération, réduite à sa plus simple expression, est le rapprochement d’un mâle et d’une femelle, et le contact de l’œuf et de la semence, comme l’a si bien établi Spallanzani. Il va donc étudier, d’abord la liqueur séminale, puis ensuite l’œuf, et définitivement leur rapport. Ses recherches embrasseront toute la série animale, mammifères, oiseaux, batraciens, reptiles, poissons, mollusques, insectes et zoophytes.

En premier lieu, Dumas analyse les liquides renfermés dans les diverses glandes de l’appareil générateur, testicules, épididyme, canal déférent, vésicule séminale et prostate, questions éclaircies déjà par les beaux travaux de Cuvier. Il constate dans le testicule l’existence de certains êtres agités de mouvements spontanés, qui sont les animalcules spermatiques,