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sont allés plus loin que leurs devanciers, et ils ont préparé, et peut-être même devancé, la grande et définitive découverte d’Ernest de Baër.

Dumas ne se dissimule pas la difficulté de son entreprise ; et pour indiquer tout d’abord le résultat général qu’auront ses investigations, il ne balance pas à déclarer qu’Aristote est probablement le seul qui se soit jamais fait une notion judicieuse de la nature du phénomène de la génération. Dans la bouche d’un homme tel que J.-B. Dumas, au XIXe siècle, c’est là une louange magnifique. Nous essaierons plus tard de faire voir qu’elle n’a rien d’excessif et qu’elle est parfaitement juste, sans doute même encore plus méritée que ne le supposait celui qui la décernait. Attaché, dès ses débuts, à des croyances qui sont restées celles de toute sa vie, Dumas distingue dans l’animal deux principes, l’un immatériel et l’autre corporel. Il n’est pas trop sévère pour la théorie de l’emboîtement des germes de Bonnet ; et, tout en n’y voyant qu’une hypothèse gratuite, il comprend l’approbation qu’elle a souvent reçue, parce que, « dans un phénomène