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système que j’ai donné n’approche pas infiniment plus de celui de la Nature qu’aucun de ceux dont je viens de rendre compte. » Il faut reconnaître que Buffon s’est livré aux observations les plus attentives et les plus nombreuses ; mais, prévenu de ses propres idées, il ne pouvait tirer des expériences que ce qu’il y cherchait, c’est-à-dire, la confirmation de sa théorie sur les molécules organiques vivantes. D’accord avec Needham, qui l’aidait, il ne voit dans la semence du mule que des parties qui tendent à s’organiser, et il déclare que les prétendus animaux spermatiques ne sont pas des corps organisés semblables à l’individu qui les produit ; « ce sont plutôt des espèces d’instruments qui servent à perfectionner la liqueur mâle et à la pousser avec force, pour qu’elle pénètre plus intimement la liqueur de la femelle ». Enfin, après une comparaison étendue entre ses expériences et celles de Leewenhoeck, il conclut que presque tous les animaux microscopiques, infusoires, de diverses origines, anguilles de la farine, anguilles du blé ergoté, anguilles du vinaigre, anguilles de l’eau corrompue,