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tout en rapportant à Sténon la découverte des œufs dans les ovaires, à Vallisneri, qu’il étudie en détail, mais qui, tout habile qu’il était, a vainement cherché l’œuf auquel il croyait et qu’il n’a jamais pu voir.

Bufîon, qui traite assez dédaigneusement tous ces systèmes sur les œufs, n’est pas plus favorable à celui des animaux spermatiques, découverts par Leewenhoeck, Hartsœker et Andry ; il trouve que cette théorie n’est appuyée que sur des hypothèses dénuées de toute vraisemblance, « attendu qu’elle suppose le progrès à l’infini, lequel n’est qu’une illusion de l’esprit ». Buffon condamne donc les animaux spermatiques, comme il a condamné les œufs de de Graaf, et il donne la préférence à l’auteur inconnu de « la Vénus physique », à Méry, de l’Académie des sciences de Paris.

« Voilà, à très peu près, dit-il en terminant sa critique, où en sont demeurés les anatomistes et les physiciens au sujet de la génération. Il me reste à exposer ce que mes propres recherches et mes expériences m’ont appris de nouveau ; on jugera si le