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blâme les naturalistes, ses devanciers, de s’être occupés uniquement de la génération de l’homme et des animaux, sans faire attention aux autres modes de génération ; et par une contradiction flagrante, quoiqu’il ne semble pas s’en apercevoir, il s’attache lui-même exclusivement à la génération humaine, pour prouver que les molécules organiques, renvoyées de toutes les parties du corps, forment dans les deux sexes des liqueurs séminales, et que ces liqueurs ont besoin l’une de l’autre pour que les molécules organiques qu’elles contiennent puissent se réunir et former un animal. Les petits corps mouvants, dit-il, auxquels on a donné le nom d’animaux spermatiques, sont des corps organisés, provenant de l’individu qui les contient ; mais d’eux-mêmes ils ne peuvent, ni se développer, ni rien produire.

Quoique ceci soit vrai, Buffon, poussé par les exigences de son système, avance qu’il y a des animaux pareils, c’est-à-dire des animaux spermatiques, dans les femelles ; ce qui est absolument contraire à l’observation. Par une autre nécessité non moins logique et non moins impérieuse, il ne voit dans les animaux