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intérieurs et s’incorpore intimement avec eux.

C’est à l’aide de ces deux principes, molécules organiques et moule intérieur, que Buffon prétend dévoiler le mystère de la génération. D’ailleurs, il convient que ces deux forces, qu’il suppose il l’intérieur des corps, ne peuvent pas être accessibles à nos sens, et qu’elles échappent à toute observation. Mais, il se rassure en pensant à la force de la pesanteur, qui pénètre aussi l’intérieur de toute matière, et que nous n’apercevons pas davantage par l’observation sensible, bien que nous y croyions sans la moindre hésitation. C’est la nourriture qui apporte dans le corps les molécules organiques ; et ces molécules se séparent de celles qui, n’étant pas organiques comme elles, sont rejetées par toutes les voies excrétoires. Au nom de ses deux principes, Buffon, n’hésite pas à blâmer Descartes, qui a voulu réduire l’explication de tous les phénomènes de la Nature à des principes purement mécaniques, et Aristote, « dont le défaut, dit-il, a été d’employer comme causes tous les effets particuliers ». Buffon, se flatte d’avoir, pour sa part, évité les