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infinité de petits êtres organisés, semblables en tout aux grands êtres organisés qui figurent dans le monde ; et ces petits êtres sont « des particules organiques vivantes, qui sont communes aux végétaux et aux animaux ». La génération n’est donc qu’un changement de forme, qui se fait et s’opère par la seule réunion de ces molécules, de même que la destruction se fait par leur division.

A ce premier principe des molécules organiques vivantes, Buffon enjoint un second. Ces molécules, indépendantes les unes des autres, se groupent cependant pour donner au corps des animaux des formes différentes, selon leurs espèces. La force qui les contraint à se grouper, tantôt d’une façon, tantôt d’une autre, c’est ce que Buffon appelle le moule intérieur, « dans lequel la matière qui sert à l’accroissement de l’animal se modèle et s’assimile au total. » Mais, ce n’est pas seulement le corps entier de l’animal qui est un moule ; c’est chacune de ses parties intérieures, qui reçoivent la matière de leur développement particulier, dans l’ordre de leur position respective. La matière organique pénètre chacun de ces moules