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et sur le moule intérieur pour expliquer la génération, outre l’obscurité et l’espèce de contradiction dans les termes qu’il présente, paraît directement réfuté par les observations modernes, et surtout par celles de Haller et de Spallanzani. Mais, son éloquent tableau du développement physique et moral de l’homme n’en est pas moins un très beau morceau de philosophie, digne d’être mis à côté de ce qu’on estime le plus dans le livre de Locke. » (Biographie universelle, article Buffon.) Pour apprécier Buffon, nous nous mettrons sous l’abri d’un jugement aussi compétent et aussi impartial. Avant d’en arriver à la génération des animaux, Buffon compare d’abord les végétaux et les animaux, comme Aristote l’avait fait souvent ; puis, il traite de la reproduction en général, de la nutrition et du développement. Pour lui, les végétaux et les animaux sont des êtres de même ordre ; et la Nature semble avoir passé des uns aux autres par des nuances insensibles, descendant d’un animal qui nous paraît le plus parfait à celui qui l’est le moins ; et de celui-ci, au végétal. Les végétaux et les