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prétentions des amours-propres individuels, il importe assez peu de savoir à qui elle est due réellement. Quel qu’en soit l’auteur, c’est une des plus belles conquêtes de la science. Lee-wenhoeck (1632-1723), naturaliste et anatomiste, avait su se fabriquer personnellement des microscopes que sa dextérité avait rendus les meilleurs du monde. Un hasard, plutôt encore qu’une intention réfléchie, lui fit voir, un jour, dans la liqueur séminale, des êtres qui étaient doués, durant quelque temps du moins, d’un mouvement extraordinaire ; il les prit pour des animalcules, et il crut qu’ils étaient l’élément indispensable et essentiel de la génération. C’étaient, selon lui, les embryons apportés par le mâle, qui se développaient plus tard dans l’utérus. Ses lettres à la Société royale de Londres, dont il était membre, en font foi. Malgré les indications formelles que fournissaient déjà les travaux de de Graaf, il soutint que l’homme ne vient pas d’un œuf, ainsi que tant d’autres animaux, mais qu’il vient d’un animalcule. Par suite de cette première méprise, il fut entraîné à d’autres erreurs qui n’étaient pas moins graves. A l’en