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figure et conformation de chacun de ses membres ; comme aussi réciproquement, en connaissant plusieurs particularités de cette conformation, on en peut déduire quelle est la semence. » Sur cette pente de la logique des mathématiciens, Descartes glisse aisément, sans paraître se douter qu’il manque à toutes les règles de sa propre méthode ; il donne au pur raisonnement beaucoup plus de place qu’il ne faut, dans une question qui doit surtout se résoudre par l’observation des faits. Il est bien probable que, si Descartes avait pu appliquer sa puissante intelligence à ce problème et y donner toute l’attention nécessaire, il aurait dépassé ses contemporains ; mais sa gloire impérissable est ailleurs.

L’année 1677 est marquée par une découverte considérable et inattendue, celle des spermatozoïdes, dans la semence de tous les animaux mâles, et particulièrement dans la semence humaine. Qui a découvert les spermatozoïdes ? Est-ce Hartsoeker, le physicien hollandais ? Est-ce Ham, élève de Leewenhoeck ? Est-ce Leewenhoeck lui-même ? C’est à ce dernier que la découverte reste attribuée. Sauf les