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conquis du moins la partie essentielle. Il n’y a qu’un seul point, à ce qu’il semble, où il ait commis une faute d’observation, sur les traces de Van Horne. La vésicule n’est pas l’œuf ; mais elle contient l’œuf, qu’elle enveloppe et qu’elle doit laisser sortir, au prix d’une cicatrice qui demeure empreinte sur l’intérieur de l’ovaire. A part cette restriction, le nom de de Graaf demeure attaché à la découverte de la vésicule, et selon toute justice, malgré les réclamations de l’envie.

L’ouvrage de de Graaf avait paru en février 1672 à Delft. Swammerdam, médecin aussi, et, comme de Graaf, élève de Van Horne, se hâta de revendiquer la gloire de la découverte, pour leur maître commun et surtout pour lui-même. Il s’adresse au mois de mai 1672 à l’Académie royale de Londres, et il cherche à établir que ses travaux personnels remontent à quatre ou cinq ans plus haut. Il a été, dit-il, le collaborateur de Van Horne, en ce sens que Van Horne faisait tous les frais des expériences, mais que c’était lui seul, Swammerdam, qui exécutait les travaux imaginés par lui personnellement. Pour prouver ses