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mais que l’œuf existe dans les organes de la femme avant tout rapprochement sexuel. De Graaf avoue que c’est là un paradoxe ; mais il demande qu’on veuille bien le lire avant de le condamner. Il soutient que l’espèce humaine n’est pas la seule à présenter cette organisation, et que tous les vivipares sans exception ont des ovaires, comme les oiseaux. Si l’oviducte chez les oiseaux a une extension membraneuse, les trompes de Fallope chez les quadrupèdes remplissent le même office. Elles reçoivent les œufs expulsés des follicules ; sans elles, les œufs tomberaient dans l’abdomen, où ils causeraient les désordres des grossesses extra-utérines. Le jeune anatomiste avait fait surtout ses dissections sur les animaux ; mais il ne doute pas que les résultats qu’il a obtenus ne soient également applicables à l’organisation féminine.

En décrivant cette organisation merveilleuse, avec beaucoup plus de soin qu’on ne l’avait fait jusqu’à lui, il prie ses lecteurs d’écarter toute pensée qui serait étrangère à la science. Pour s’excuser de traiter ce sujet délicat, il s’appuie sur l’autorité médicale de Celse et