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chimères ; et rien ne pourrait réveiller encore cette controverse éteinte que des passions antireligieuses, qui viendraient s’y mêler, tout en se cachant sous le manteau de la science.

Nous nous excusons de cette digression à laquelle nous nous sommes laissés aller, afin d’en finir avec une question qui n’en est plus une, mais qui était née à propos d’une théorie d’Aristote. Nous revenons à l’histoire de l’embryologie comparée.

En même temps que Redi portait la lumière sur un point particulier, un jeune médecin hollandais, Régnier de Graaf (1644-1673) faisait faire à la science un très grand pas ; il la mettait sur une voie où depuis deux siècles elle n’a pas cessé de le suivre, tout en poussant plus loin que lui les ingénieuses découvertes qu’il a commencées. Élève de Van Horne, son professeur d’anatomie à l’Université de Leyde, docteur en médecine d’Angers et de Paris, de Graaf s’était signalé, dès l’âge de 21 ans, par un traité remarquable sur le suc pancréatique. Quelques années après, il avait publié une étude sur les organes génitaux de l’homme, et il annonçait une étude semblable sur les organes