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les Annales des sciences naturelles (1861, tome XVI, pp. 5 et suiv.), il reprit la question, en remontant à l’Antiquité, et en rappelant les aberrations de Van Helmont, qui enseignait la manière de faire naître des souris, et de Leewenhoeck lui-même, qui se flattait, non moins sûrement, de produire des grenouilles. Il démontra, par des analyses irréfutables, que l’air atmosphérique contient une énorme quantité de particules solides et de germes de toute espèce ; que ce sont des germes et des corpuscules disséminés, et en suspension dans l’air, qui produisent tous les organismes des infusoires ; et qu’excités par l’oxygène, ils composent les ferments qui ne sont au fond que des êtres organisés. Les expériences de M. Pasteur étaient si bien faites et si décisives, la méthode employée par lui était si puissante et si claire, qu’il n’y avait pas d’objection possible, et qu’il ne pouvait plus être question d’hétérogénie. Il était irrévocablement prouvé que tous les êtres vivants viennent de parents, animés eux-mêmes de la vie qu’ils ne font que transmettre. La génération spontanée était enfin reléguée parmi les