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en conclut nécessairement que les vers ne s’engendrent de putréfaction que si la semence en a été apportée du dehors, par d’autres êtres doués dévie. Il retrouve des insectes venus de la même manière dans les galles des plantes, où l’on voyait aussi une génération spontanée. Il étend sa théorie jusqu’aux vers que les cerfs ont quelquefois dans la tête. « Je suis « porté à croire, dit-il en résumant sa pensée, « que tous les vers nés dans des putréfactions s’engendrent de semence paternelle, et que les chairs, les herbes, et les ordures de toute espèce ne font que préparer la génération des insectes, et leur apprêter un lieu et un nid, où tous ces animaux sont portés à déposer leurs œufs, ou autre semence de vers, qui, une fois nés, trouvent dans ce nid un élément suffisant pour se nourrir. Mais, si la mère n’y porte rien, rien n’y peut naître. »

Ainsi, Redi, par la justesse de ses conclusions, et par la précision de ses expériences, devançait notre siècle, qui a vu se renouveler le débat sur la génération spontanée, et qui semble l’avoir définitivement tranché. Déjà,