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commode du règne animal, et l’on croyait aussi fermement à la génération spontanée qu’aux deux autres.

Ce fut Redi d’Arezzo(1626-1694.) qui attaqua le premier cette erreur, et qui la combattit, à la satisfaction de tous les esprits sensés. Redi est médecin ; mais il est en outre naturaliste et poète. En même temps qu’il est accrédité à la cour des Grands-Ducs de Toscane, il est un des écrivains qui travaillent au dictionnaire de la Crusca ; il a rang parmi les modèles du style italien. Ce qui doit le distinguer principalement à nos yeux, c’est l’excellence de sa méthode ; il la suit en s’en rendant parfaitement compte. Elle n’est pas autre que la méthode d’observation, telle qu’Aristote l’avait appliquée et recommandée. Sous ce rapport, Redi n’ignore rien ; mais ces principes essentiels avaient été si souvent méconnus et le sont encore si souvent, qu’il faut savoir gré à ceux qui y restent fidèles, soit qu’ils les découvrent par leur bon sens personnel, soit qu’il les reçoivent de sages prédécesseurs.

L’ouvrage de Redi est sous forme de lettre adressée à un de ses amis, capable sans doute