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et cette heureuse influence a été pour quelque chose dans la résurrection définitive au XVe et au XVIe siècles. L’ouvrage d’Albert-le-Grand était imprimé à Mantoue dès 1479. Mais, deux siècles vont s’écouler encore avant que la chaîne ne soit vraiment renouée, et qu’enfin la science, après cette longue interruption, se remette régulièrement en marche, sous la conduite et sur les pas de la Grèce.

Parmi les théories d’Aristote, il en était une qui avait été généralement admise, bien qu’il y eut insisté fort peu : c’était celle de la génération spontanée. Outre les vivipares et les ovipares, dont la reproduction était évidente, on supposait que d’autres animaux, et surtout les insectes, dont on ne pouvait observer la reproduction, naissaient de la pourriture de certaines matières, soit dans la terre, soit dans les eaux ; quelques poissons aussi étaient rangés dans cette classe. Cependant, Aristote avait lui-même élevé quelques doutes, et il avait dit que c’était la chaleur, plutôt que la putréfaction, qui était cause de la production de ces êtres. Mais on ne s’était pas arrêté à cette réserve ; on s’en tenait à une division