Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/152

Cette page n’a pas encore été corrigée

Grand, à Cologne et à Paris (1193-1280). Averroès, qui habite tantôt Cordoue, tantôt Séville, semble peu satisfait du texte original sur lequel il travaille, et qui fourmille de fautes ; mais il doit réviser sa traduction, « si Dieu le lui permet ». Les Arabes ne sont pas allés plus loin qu’Aristote ; mais, si, entre leurs mains, la science n’a pas fait le moindre progrès, ils ont conservé la tradition ; c’est déjà un immense service. Ils ont préparé et facilité les labeurs de notre Moyen-âge ; et notamment ceux d’Albert-le-Grand et de saint Thomas, qui, sans eux, n’auraient pu faire rien de tout ce qu’ils ont fait. Grâce aux Arabes, Albert-le-Grand non seulement reproduit tout Aristote, mais il a pu consacrer quatre livres de son ouvrage, De Animalibus, à la question de la génération, du XVe au XVIIIe livre. Il a même joint des observations personnelles à toutes celles qu’il empruntait au philosophe grec, à travers deux translations, du grec en arabe et de l’arabe en latin. Les commentaires d’Averroès et d’Albert-le-Grand, quelque peu novateurs qu’ils soient, prouvent que l’intérêt se réveillait dans les esprits pour les études physiologiques ;