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fort savant, il adopte parfois un style de rhéteur, qui n’est pas très scientifique. A tout instant, il apostrophe Aristote pour le combattre, et plus rarement pour le louer : « Mais, mon cher Aristote,… mais, très cher Aristote, tu dis ceci… tu dis cela !… que dirais-tu ?…. que répondrais-tu, si…. etc. » Ces formules sont bizarres ; mais elles n’ont rien d’irrespectueux ; tout au contraire, Galien admire Aristote presque autant qu’Hippocrate, son maître et le père de la médecine : Aristotelem virum naturœ doctum. » Mais il n’est pas toujours fort juste avec lui : par exemple, quand il lui reproche de n’avoir pas assez vu quels sont les rapports de l’animal et de la plante, tandis qu’Aristote est revenu à satiété sur ces rapports, qu’il avait observés et signalés le premier, pour montrer combien les frontières des deux règnes sont incertaines.

Du reste, Galien s’est borné à la question particulière qu’il voulait éclaircir, de la semence ; il n’est pas entré dans le vaste domaine de l’embryologie comparée, bien que l’exemple d’Aristote, et peut-être aussi celui d’Hérophile, l’y conviassent. Mais il n’est point à blâmer