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Admirateur sincère d’Hippocrate et d’Aristote, Galien voudrait résoudre le dissentiment qui les sépare, et c’est dans cette intention qu’il écrit. Pour atteindre ce but fort louable, il emploie les procédés qui sont toujours à l’usage de nos physiologistes les plus sagaces et les plus adroits. Dans ses investigations, il interroge d’abord les femmes, et il leur demande les observations qu’elles ont pu faire personnellement sur leur conception. Il observe lui-même minutieusement ce qui se passe dans l’accouplement des animaux domestiques, juments, finesses, chien nés, vaches ; il dissèque des femelles qui sont pleines ou qui viennent d’être couvertes, pour surprendre les changements immédiats que la liqueur séminale peut causer dans l’organe qui l’a reçue. Il croit que la semence femelle se mêle à la semence mâle dans les cornes de la matrice ; il parle même de bulles qui se rompent dans la semence de la femme ; car il admet que la femme a de la semence, malgré la réfutation qu’Aristote avait faite de cette théorie. Il insiste sur les fonctions des testicules, qui élaborent le sperme ; mais, plus avancé qu’Aristote