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du XVIe siècle. Chez les Anciens, ni l’École péripatéticienne, dans les divers pays où elle a régné, ni les autres écoles philosophiques, ni Varron, Cicéron, Celse, Sénèque, Pline lui-même, compilateur laborieux d’Aristote et de tant de naturalistes, n’ont rien dit. Il faut arriver jusqu’à Galien, à la fin du second siècle de notre ère, pour retrouver quelques traces d’une science déjà perdue. Encore, le traité du médecin de Pergame sur la semence (De Semine, édition de Kûhn, tome IV, pp. 512 et suiv.) n’est-il qu’une petite partie de la question ; elle semble échapper à Galien comme à bien d’autres, quoiqu’il fût capable de l’embrasser tout entière mieux que personne.

Le traité de Semine est en deux livres ; il a tous les mérites et tous les défauts habituels de Galien. Son but est de concilier Hippocrate et Aristote, qui ont soutenu sur l’action de la semence des opinions opposées. Hippocrate croit que le sperme est tout à la fois matière et cause de la génération ; Aristote croit que la semence est simplement cause, et qu’elle n’apporte rien de matériel dans la conception.