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reptiles et rampent sur la terre. Enfin, ceux qui sont le plus dépourvus de raison deviennent des poissons, indignes de respirer un air pur, et condamnés à ne respirer qu’une eau trouble et pesante. Ainsi, tous les animaux se changent les uns dans les autres, selon qu’ils perdent de l’intelligence ou qu’ils en acquièrent.

On peut donc affirmer que, ni dans Hippocrate, ni dans Platon, Aristote n’a trouvé de matériaux pour la science nouvelle qu’il allait créer. Après lui, la stérilité reste la même, et il se produit alors pour l’embryologie le phénomène que nous avons dû reconnaître, non sans étonnement et regret, pour l’Histoire des Animaux et pour le Traité des Parties. Après Aristote, l’esprit humain semble s’être désintéressé de ces questions, qui nous touchent cependant de bien près ; le silence est universel, et il n’est rompu qu’à la fin du XVIIe siècle de notre ère. Que le Moyen-âge, après la ruine de l’Empire, n’ait rien produit, absorbé par des problèmes bien autrement urgents et bien autrement pratiques, nous n’avons pas à en être surpris. Toutes choses alors sont