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quand le lait se forme, sur la position des fœtus, les milles à droite, les femelles à gauche, sur le teint des femmes enceintes, selon qu’elles portent un garçon ou une fille, etc.

Toutes ces sentences concises et brèves sont fort intéressantes ; mais on y chercherait vainement un système sur la génération, dans l’homme ou dans les animaux.

On en peut dire autant de Platon, et même à plus forte raison. Il n’aborde cette question que dans le Timée. Mais, si, dans cette œuvre solennelle, il s’élève jusqu’à l’idée d’un Dieu créateur, père du monde et auteur de l’ordre merveilleux qui règne dans l’univers, il ne s’occupe de la génération que pour signaler les emportements et les dangers que causent les désirs sexuels, et pour exposer les métamorphoses dégradantes que subissent les mortels livrés à leurs passions brutales. Les hommes lâches sont changés en femmes dans une seconde naissance ; les hommes d’esprit léger et bavards sont changés en oiseaux ; ceux qui ne se sont jamais occupés de philosophie deviennent des quadrupèdes et des bêtes sauvages. Les moins intelligents deviennent des