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Pour savoir ce qu’Hippocrate a pensé de la génération, l’embarras ne laisse pas que d’être assez grand, parce qu’il est très difficile de discerner ce qui lui appartient dans la vaste collection à laquelle son nom est attaché, et ce qui appartient à son école de diverses époques. On trouve bien dans cette collection des traités, sur la nature de la femme, sur le fœtus de sept mois, sur la génération et la nature de l’enfant, sur les maladies des femmes, sur les femmes stériles, sur les maladies des jeunes filles, sur la superfétation, etc. (Edition et traduction E. Littré, t. VII et VIII.) Mais, ou ces morceaux ne sont que des fragments et de simples notes ; ou ils sont presque entièrement pathologiques, comme il convient à la médecine. Il n’y a pas là d’embryologie au sens où Aristote l’entendait, et où nous l’entendons avec lui. Il serait même très hasardeux d’y recueillir quelques données qui pourraient être prises pour une théorie de la génération. Récemment, des physiologistes ont tenté cette espèce de restitution, qui ne pouvait pas être fort heureuse, risquant ainsi de prêter à Hippocrate un système