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qui prouve bien qu’il a servi à la nourriture du poussin, c’est que, si l’on ouvre un poulet, dix jours après sa naissance, on trouve encore quelque reste de jaune dans son intestin.

Malgré toutes les différences, qui sont évidentes, on peut cependant remarquer qu’il y a plus d’un rapport entre le développement du fœtus des ovipares et de celui des vivipares. Les embryons des ovipares ne sont pas nourris dans la mère, sans doute ; mais ils lui prennent aussi une partie de sa substance ; et, grâce au cordon extérieur et sanguinolent, ils sont avec la mère à peu près dans la même relation que les embryons des vivipares sont avec la matrice.

Après tout ce qui précède, sur les moyens qu’emploie la Nature pour la reproduction des individus et pour la perpétuité des espèces, il reste une dernière question, la plus importante de toutes, et peut-être aussi la plus obscure, parce qu’on ne peut plus y appliquer la méthode d’observation, et qu’il faut s’y contenter de l’hypothèse. Quelle est, dans l’acte de la génération, la part du mâle et quelle est la part de la femelle ? Leur concours est indispensable ;