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au sommet de la tête, est d’abord molle et ne se solidifie que plus tard.

Nous avons vu que les oiseaux, les poissons, les reptiles, les insectes ont des œufs d’où sortent les jeunes ; le fœtus humain lui-même est, au début, enveloppé d’une sorte de coquille. L’œuf qu’on peut observer le plus sûrement est celui des gallinacés ; les développements successifs qui s’y passent sont plus évidents que partout ailleurs. En y regardant de près, on verra que, dans les poules, il suffît de deux ou trois jours pour que le fœtus du poulet commence à s’annoncer. Durant cet intervalle, le jaune est déjà monté peu à peu dans le haut, c’est-à-dire, vers la pointe, là où est le principe de l’œuf, et où l’œuf doit se briser. Dans le blanc, il y a une espèce de point sanguinolent, qui est le cœur. Ce point s’agite et bat, parce qu’il est animé. Il en part deux vaisseaux dans le genre des veines, pleins de sang et contournés en spirale ; à mesure que l’animal se développe, ces vaisseaux s’étendent à chacune des deux tuniques environnantes. Une membrane à fibres sanguines entoure le blanc, vers la même époque, et l’isole des vaisseaux