Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/124

Cette page n’a pas encore été corrigée

de l’eau qui s’écoule, quand le fœtus se remue, et que les membranes qui l’enveloppent se déchirent.

L’enfant sort en entraînant après lui toutes les membranes qui l’entouraient dans le sein maternel. Savoir lier le cordon ombilical et le couper est une partie de l’art de l’habile accoucheuse. A l’endroit où la ligature est faite, la cicatrice a lieu ; et le reste, ou l’arrière-faix, resté à l’intérieur, n’a plus qu’à tomber. Si la ligature vient à se défaire, l’enfant meurt par la perte de son sang. Si l’arrière-faix ne sort pas immédiatement avec l’enfant, on se contente de lier le cordon, et on ne le coupe qu’un peu plus tard. Il faut d’ailleurs bien prendre garde à cette opération ; car il arrive souvent que le nouveau-né semble être mort, tandis qu’il n’est qu’affaibli par le sang qu’il perd, avant que la ligature ne soit pratiquée. L’accoucheuse refoule alors le sang qui coule par l’ombilic, et l’enfant revient à la vie sur-le-champ.

Il a les bras étendus sur les côtés ; et, à peine sorti, il se met à vagir. Tant qu’il n’est pas sorti du sein de sa mère, il ne crie pas,