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qui nous vient du dehors. Le fœtus se nourrit par le cordon ombilical rattaché à la matrice, de même que la racine rattache la plante à la terre. Cela est si vrai qu’il ne cesse de se développer du centre a la périphérie, et non pas de la périphérie au centre, ainsi que le soutient Démocrite, qui suppose aussi que les membres de l’enfant se moulent sur les membres de sa mère. Les viscères intérieurs se développent avant les organes extérieurs ; et les parties supérieures, avant les parties inférieures. Le cœur est le premier à paraître, de même qu’il est aussi le dernier à agir, à la fin de la vie, en résistant aux approches de la mort. Et cela se conçoit sans peine, puisque c’est le sang issu du cœur qui doit pourvoir à la nutrition générale. Le viscère qui se montre et s’organise après le cœur, c’est le cerveau ; le cœur est le foyer de la chaleur dans l’animal, tandis que le cerveau est destiné à produire le refroidissement, si nécessaire pour l’action de la pensée. L’intermittence du chaud et du froid produit, dans le corps, les parties plus ou moins liquides, ou les parties solides qu’il contient. Les os, les tendons, les cartilages, etc., sont