Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le lait est plus ou moins abondant, selon la grosseur de l’animal et selon la nature de ses aliments. Les espèces qui ont plus de deux mamelles ont en général peu de lait, et seulement ce qu’il leur en faut pour nourrir les petits. On a fait des comparaisons sur le lait des animaux domestiques, chèvres, chiennes, vaches, ânesses, chamelles, etc., en vue de la fabrication des fromages. Le lait le plus léger et un des plus agréables est celui du chameau. Le lait est toujours composé de deux parties, le sérum et le caséum : le premier plus liquide, le second plus solide et plus apte à se coaguler. Ces deux éléments se combinent en proportions diverses ; mais pour les enfants, c’est le lait qui a le moins de caséum qui leur est le plus salutaire. Dans notre espèce, le lait qui paraît avant sept mois est peu nutritif ; à ce premier moment, il est peu salé, et l’on dirait qu’il n’est pas assez fait, ni assez cuit. Il s’améliore après les sept mois, et il devient plus nourrissant à mesure que l’embryon a de plus en plus chance de vivre. Il ne faut pas néanmoins qu’il le soit trop, parce qu’alors il pourrait causer des convulsions à l’enfant. Au moment