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phénomènes ; mais on a grand-peine à les expliquer, et Démocrite lui même n’y a point réussi. Tous les vivipares ont du lait, soit qu’ils vivent sur terre, soit qu’ils habitent les eaux. Le lait est destiné par la Nature à nourrir le jeune, dès qu’il a quitté le sein de sa mère, et qu’il n’a plus à recourir à la nutrition utérine. L’apparition du lait coïncide toujours avec la naissance du petit, et l’époque où le lait se montre est absolument fixe pour toutes les espèces. Mais, dans la nôtre, comme il y a plusieurs époques possibles pour l’accouchement, il faut que le lait soit formé dès la première époque où la parturition peut se produire, c’est-à-dire, dès le septième mois. Le lait est toujours contenu dans un organe spécial, les mamelles, qui sont généralement terminées par un mamelon. Bien que les mâles aient aussi des mamelles plus ou moins marquées, ils n’ont pas de lait. On cite cependant des exemples en sens contraire. On a vu, dit-on, à Lemnos, un bouc avoir du lait, comme s’il eût été une chèvre. On a vu même quelques hommes avoir du lait, mais en très petite quantité, après le moment où ils devenaient pubères.