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et ils vivent aussi bien que quand tous les deux sont mâles, ou tous les deux femelles. Chez l’homme il n’en est pas ainsi, et les jumeaux vivent bien rarement si l’un est une fille, et l’autre un garçon.

Les superfétations, qui sont rares chez presque tous les animaux, le sont également dans l’espèce humaine. Cependant, elles s’y produisent quelquefois, quand des embryons sont conçus longtemps après d’autres ; alors ils ne viennent jamais à terme ; et, en même temps qu’ils causent de grandes douleurs, ils font périr avec eux le fœtus antérieur. On a pu observer, dans une fausse couche, douze fœtus sortir les uns sur les autres. Si la seconde conception est venue peu de temps après, c’est alors comme si les enfants étaient jumeaux, et les mères accouchent du second après le premier. La mythologie raconte une naissance de ce genre pour Iphiclès et Hercule. Parfois, le phénomène est d’une parfaite clarté. Telle femme mariée, qui avait un amant, mit au monde deux enfants, dont l’un ressemblait au mari, et l’autre à l’amant adultère. On a vu encore une femme, qui portait déjà deux jumeaux, avoir un troisième