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naturalistes. Il est vrai qu’en général la femme ne conçoit pas si elle n’a pas de mois ; mais même lorsqu’elle en a, la conception n’a pas lieu tant que l’écoulement continue ; et, dans la plupart des cas, elle n’est possible que quand l’évacuation purifiante a cessé. Ce qui a pu donner naissance à l’erreur des naturalistes, c’est que quelques femmes sécrètent, outre leurs mois, un fluide particulier ; mais ce fluide n’est pas spermatique. Les femmes qui y sont sujettes sont les moins fortes ; il n’y a rien de ce désordre chez les femmes vigoureuses et bien portantes, surtout chez les femmes très actives. Il n’y a donc que la liqueur séminale de l’homme qui féconde ; les menstrues nourrissent ; et la preuve, c’est qu’elles cessent au dehors dès qu’elles doivent servir intérieurement à l’alimentation du fœtus, qui a été conçu.

On essaiera plus loin d’expliquer la part respective qu’ont le mâle et la femelle dans l’acte commun de la génération, soit pour l’espèce humaine, soit pour toutes les autres espèces.

On croit reconnaître que la conception a eu lieu à la disposition que prennent les organes