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qui s’est d’abord convertie en sang. C’est du sang que vient en définitive la liqueur séminale ; elle est indispensable à la génération, ainsi que les menstrues, qui le sont au même degré, quoique dans des conditions différentes.
Entre la liqueur séminale de l’homme et les menstrues de la femme, on a voulu trouver d’assez nombreux rapports ; on les a exagérés. Les menstrues sont bien aussi une sécrétion du sang ; mais cette sécrétion est plus abondante que celle de la liqueur séminale et moins mûrie, parce que la femme a naturellement moins de chaleur et qu’elle est plus faible. Ainsi qu’on l’a vu, c’est bien au même âge que le sperme se montre chez les hommes, et les menstrues, chez les femmes ; au même âge que la voix mue, au même âge que se produisent les mouvements qui ont lieu dans les mamelles ; et c’est vers la fin des mêmes périodes que chez les uns cesse la puissance d’engendrer, et que chez les autres cesse le flux menstruel. Mais il ne faudrait pas pousser ces analogies trop loin. Les menstrues ne sont pas la liqueur séminale de la femme, comme l’ont cru quelques