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animaux celui qui, proportionnellement à son corps, a le plus de sperme, de même que les menstrues de la femme sont aussi les plus abondantes.

On s’est demandé si la liqueur séminale vient de toutes les parties du corps ; et plusieurs naturalistes ont soutenu l’affirmative, en s’appuyant surtout sur la ressemblance très fréquente des enfants à leurs parents. Ces ressemblances sans doute sont réelles, et parfois même elles reproduisent des accidents qui, chez les pères, n’avaient rien de congénial, par exemple, la marque d’une cicatrice, ou telle autre incision, qu’on se serait faite volontairement. Mais les ressemblances sont très loin d’être constantes ; et elles devraient l’être toujours, si la théorie était vraie. Ce qui est plus exact, c’est qu’en effet l’émission de la liqueur séminale, même en très petite quantité, est toujours accompagnée d’un affaiblissement et d’une sorte de relâchement dans le corps entier. Mais c’est exclusivement dans les testicules que se fait l’élaboration du sperme, et que de là il se répand dans le corps entier ; il est la sécrétion dernière de la partie utile de la nourriture,