Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/104

Cette page n’a pas encore été corrigée

couches sont plus laborieuses ; au contraire, à trois fois sept ans, elles ont toute la force nécessaire pour avoir des enfants vigoureux. A ce même âge, les hommes ont encore à gagner, et ils doivent retarder le mariage de quelques années.

L’homme peut engendrer jusqu’à soixante-cinq ans, soixante et dix, au plus tard ; la femme peut concevoir jusqu’à quarante-cinq ou cinquante. Hors de ces limites extrêmes, les cas de fécondité sont très rares. C’est en se réglant sur ces données naturelles que les législateurs doivent fixer les âges où peut commencer l’union conjugale.

La liqueur séminale a été l’objet de bien des observations et de bien des théories. Dans son état sain, elle est épaisse et de couleur blanche, au moment où elle sort ; une fois émise, elle devient claire et change de couleur. Les grands froids ne la font pas geler ; ils la rendent fluide, comme de l’eau ; la chaleur la coagule et l’épaissit. Quand la semence a toutes ses qualités prolifiques, elle est plus lourde que l’eau et va au fond ; celle qui ne les a pas se mêle au liquide. L’homme est de tous les