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aux testicules du mâle ; on recoud ensuite la plaie ; la truie ne sent plus le besoin de l’accouplement, et elle engraisse très vite. Quant aux chamelles, on châtre celles qu’on veut employer à la guerre, afin qu’elles ne puissent pas devenir pleines.

Tous les changements que la castration amène dans les animaux, ne sont pas moins manifestes chez les hommes qu’on inutile de cette affreuse manière. Leur caractère, leur voix et la forme de leur corps sont modifiés profondément.

Après avoir étudié la génération chez tous les animaux, nous arrivons enfin à celle de l’homme ; elle mérite une étude toute spéciale. Bien que l’homme, au début de sa vie, soit un animal, il a des facultés qui lui sont propres, et que les autres animaux ne reproduisent qu’à un degré très inférieur. Avec sa station droite, qui n’appartient pleinement qu’à lui, et qui correspond à la direction même de l’univers ; avec le privilège de penser et de réfléchir ; avec la constitution si harmonieuse de son corps, depuis ses pieds et ses mains jusqu’à sa poitrine et à sa tête ; avec l’heureux