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Dans le Traité de la Jeunesse et de la Vieillesse, Aristote veut prouver que de toutes les parties diverses dont se compose l’animal, celle qui renferme le principe nutritif, avec tous les appareils qui lui sont indispensables, est la plus importante. Quel moyen propose-t-il pour démontrer ce principe ? C’est de faire l’expérience suivante sur certains animaux qui la peuvent supporter : retranchez-leur la partie supérieure du corps et la partie inférieure, ces animaux vivront encore, parce qu’ils conserveront la partie nutritive, la seule par conséquent qui soit vraiment essentielle à la vie. (Traité de la Jeunesse, ch. II, § 3.) Autre expérience dans le Traité de la Respiration (ch. 11, § 3). Anaxagore et Diogène d’Apollonie ont cru tous les deux, bien qu’à des points de vue différents, que les poissons respiraient l’air atmosphérique. Aristote trouve cette opinion erronée ; et il la réfute en lui opposant d’abord des observations de faits qui la contredisent, et ensuite une expérience qui est décisive suivant lui. On a beau tenir les poissons sous l’eau aussi longtemps que l’on veut, ils ne laissent jamais échapper de bulles d’air, preuve certaine qu’ils n’ont en eux aucune parcelle d’air du dehors. Au contraire, les animaux qui