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se soulève, et, qu’au contraire, il se resserre et se comprime dans l’expiration. (id., ib.)

Il serait très-facile de multiplier les citations de ce genre, sans sortir des Opuscules où elles sont très-nombreuses. Celles-ci suffisent pour montrer comment Aristote emploie l’observation à réfuter les erreurs de ses devanciers ; et ses propres travaux prouvent assez comment lui-même s’en sert pour découvrir la vérité. Dans ce petit Traité de la Respiration en particulier, il recommande avec insistance la pratique de l’anatomie, seul moyen de bien connaître les procédés de la nature et l’organisation des êtres. Pour sa part il a beaucoup disséqué, et l’on doit s’étonner que, dans des recherches aussi difficiles et aussi délicates, il se soit mépris si rarement.

Voilà donc la méthode d’observation dans toute sa rigueur, et dès lors portant ses infaillibles résultats. Sans doute Aristote, tout en usant de cet admirable instrument, n’a pas connu tout ce que des siècles de travaux et d’application nous ont appris. Mais la voie qu’il suit est déjà la vraie. De plus, il le sait ; et il appelle les autres à y marcher comme lui, soit par ses conseils, soit par son exemple. La méthode d’observation ne date donc pas du XVIIe siècle :