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lui. Mais on ne pourra franchir les bornes qu’il assignait à la question, parce que c’est la nature même, quand elle est bien comprise, qui les impose à la science humaine.

Sans savoir directement ce que pense la physiologie moderne de l’idée du refroidissement, puisqu’elle n’a pas discuté les théories d’Aristote, on peut assez aisément le supposer en voyant qu’elle fait de la respiration une véritable combustion, qu’alimente sans cesse l’oxygène de l’air. C’est là une théorie absolument contraire, ce semble, à celle d’Aristote, qui fait de la respiration une sorte de refroidissement. Je ne discute point la supériorité de l’une de ces théories sur l’autre. Mais on peut remarquer, qu’à certains égards, l’idée du refroidissement est à la fois plus profonde et plus juste que la simple idée de la respiration. La respiration n’est qu’un fait, quelles que soient les variétés innombrables sous lesquelles le mécanisme s’en opère. Evidemment, ce n’est que par métaphore, qu’on peut dire des insectes et d’animaux encore plus bas qu’eux, qu’ils respirent, comme on le dit des animaux supérieurs munis de poumons ou de branchies ; évidemment c’est pousser très-loin l’assimilation des phénomènes entre eux, que d’appeler indifféremment